Saison 1974 / 1975

 

 

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par Louis Lequette
 
 
Rien n'était inscrit à l'ordre du jour de cette saison d'hiver, puisque nous avions décidé de faire une pose dans les investissements pour rentabiliser les remontées et les pistes réalisées.
 
Nous allions de suite réfléchir à notre programme pour la saison suivante, elle de 1975-1976
 
L'objectif était de  financer le téléporté débrayable des Molanes et le téléski des Clots avec le montant des ventes de terrains et la récupération de la TVA. Le taux de la TVA baissait de 17,60 à 7 %.
Le contrôle des prix allait nous accorder 15 % de hausse sur les tarifs, compte tenu des réalisations nouvelles. Le prix du ticket ne devait pas varier d'une saison sur l'autre.
 
Nous entamions néanmoins les démarches nécessaires pour obtenir des prêts à taux bonifiés par le FDES, du crédit national ou de la CDC
Dans l'attente, nous avions les comptes courant rémunérés au taux de 11 % à 13 % et la BNCI comme relais éventuel.
Les services préfectoraux prenaient du temps pour analyser les dossiers et les transmettre.
 
Le conseil voulait connaître précisément le coût de l'entretien des pistes. Là aussi il voulait freiner les dépenses à l'indispensable.
Nous avions 51.364 francs de salaires, 100.192 francs de carburant et réparation des Ratracs.
A cela il fallait ajouter le montant de l'amortissement du matériel environ 50.000 francs, l'amortissement des travaux sur pistes et l'entretien durant l'été soit environ 125.000 francs; ce montant de 326.556 francs  grevait la rentabilité, mais l'entretien des pistes nous conférait une réputation qui favorisait la fréquentation.
 
Nous avions constaté que la fréquentation des résidences secondaires diminuait progressivement, il fallait y remédier. Nous allions essayer d'augmenter la fréquentation, en accordant des réductions aux propriétaires durant les périodes creuses.
Nous le faisions déjà pour les hôteliers, à la condition qu'ils incorporent le prix des remontées dans un forfait tout compris.
Les réunions des Maires des stations étaient sources d'échanges, d'expériences, elles étaient très utiles.
Le gouvernement tenait compte des avis exprimés par ces associations de Maire des stations classées qui étaient porteurs du développement touristique de notre pays.
Développement coordonné, respect de l'environnement, retombées économiques, maîtrise par les locaux, lutte contre la désertification et la spéculation, autant de sujets traités qui montraient la volonté de tous d'aller vers le meilleur possible!
Le discours de Vallouise du Président allait faire une synthèse.
« la montagne doit d'abord profiter au gens du pays »
 
La commune avec l'architecte de la Satis, François de Alexandris commençait à réfléchir sur le devenir de la station pour réaliser le Plan pluriannuel de développement touristique.
 
Les journaux titraient qu’Honoré Bonnet souhaitait démissionner.  Si c'était du comité de station nous le savions. Lorsqu'il allait se faire opérer de la hanche il annonçait par conférence de presse « si l'opération réussie je pars à l'Alpe d'Huez, si elle rate je reste à Pra loup ». Jean Sigrand était furieux, l'apprenant par la presse parisienne. Je n'étais pas au courant, mon collègue, Maire de l'Alpe d'Huez n'était pas non plus au courant.
C'était de la publicité pour les deux stations.
 
Les journaux ont toujours aimé « l'événement », voir  le créer.
Le Provençal et le Méridional, le même groupe dominé par Gaston Deferre, entretenaient la contradiction pour vendre du papier à gauche et à droite.
Le Méridional critiquait sévèrement Honoré, il faisait mal.
La chartre des journalistes est ...parfois oubliée. Il faut dire qu'elle date de juillet 1918 révisée et complétée le 15 janvier 1938, mais toujours en vigueur.
 
Nous recevions Monsieur Fraissinet qui en l'absence de la liaison avec la Foux d'Allos souhaitait avec sa compagnie, Air Affaire, réaliser des déposes en hélicoptère.
Ce projet qui fît long feu, démontrait l'attirance entre les deux stations. La Satis avait déjà et depuis longtemps renoncé à investir dans ce secteur.
 
La saison d'hiver s'était terminée comme les précédentes, avec une augmentation du chiffre d'affaire des remontées mécaniques. Nous atteignions 4.457.000 francs, progression respectable par rapport à celui de l'hiver précédent dont le montant était de 3.607.000 francs
 
Dès le mois de février nous arrêtions le programme de l'été.

 

 

 

 

 

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