Saison 1982 / 1983

 

 

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par Louis Lequette
 
La mutation de la station ayant été réalisée conformément aux souhaits du gouvernement, nous étions cités comme exemple à suivre.
Avec plusieurs élus de la Montagne, nous participions à la réflexion pour l'élaboration de la loi Montagne, avec  le secrétariat d'état au tourisme, le ministère de l'urbanisme et du logement, le ministère de l'intérieur et de la décentralisation.
 
Cette prise en considération nous confortait dans le choix de gestion de Pra Loup.
 
Nous avions essuyé des reproches de petits porteurs d'actions qui estimaient avoir été tenu à l'écart de la gestion de la « satis privé ». Certains avaient vendus leurs actions, d'autres avaient préféré les conserver. Pour améliorer la communication nous formions une « association des petits porteurs d'actions » Maître Doucéde devait en prendre l'initiative.
 
La presse avait beau titrer que « le coup de poker à Pra Loup » était réussi, il fallait demeurer vigilant et modeste.
Nous venions de connaître une année difficile, suite à un enneigement médiocre.
 
C'est pourquoi le conseil décidait d'investir dans des remontées mécaniques permettant d'atteindre les pistes d'altitude.
Nous décidions de mettre en chantier la construction du nouveau télécabine de Costebelle, qui devrait être opérationnel pour la saison d'hiver 83/84.
 
Cet investissement de 9 millions 640 mille francs pouvait être autofinancé à hauteur de trente pour cent, notre chiffre d'affaire des remontées mécaniques étant passé de 6.876.000 francs pour la saison 80/81 à 13.590.000 francs pour la saison 81/82.
 
Monsieur Coste de la Foux d'Allos ne pouvant assister régulièrement au conseil, préférait démissionner de son poste d'administrateur. Il était remplacé par Monsieur Graff, promoteur.
Cette démission n'affectait en rien nos bonnes relations avec nos amis de la Foux d'Allos.
 
Le Conseil était très favorable à la vocation climatique de Pra Loup.
Il nous fallait diversifier, assurer la vie de la station à l'année.
 
Le conseil général jugeant prometteuse, cette opération nous accordait une subvention pour la tenue annuelle des rencontres médicales placées sous l'autorité de la faculté de médecine de Bobigny.
Le Professeur André Passebecq, portait le projet.
Il travaillait sur le projet de création d'un institut qui serait implanté à Pra Roustan.
L’architecte, Monsieur Widmosser, mettait au point le projet architectural de l'institut.
 
La SEM prenait  la gestion de Pra Loup sous contrôle de l'administration.
Le sous préfet assistait à nos réunions. Nous avions en plus du contrôle privé, assuré par Monsieur Clozel, commissaire aux comptes, et Monsieur Guillosson, conseiller juridique, un commissaire du gouvernement, Monsieur Rossi.
 
Sous l'autorité de Jacky Fourno, l'esprit d'équipe de la Satis, demeurait stable, malgré quelques incitations à la revendication.
 
Les élections municipales nous avaient été largement favorables. A l'époque  nous arrivions encore  à tourner les différents en dérisions. La presse ne pouvait s'empêcher de griffer un peu au passage.
Chacun se souvient des 1er avril ou tous les travers étaient  repris dans le meilleur esprit critique.
Le comité d'entreprise participait à la construction de Pra Loup.
La station semblait satisfaite de l'évolution.
 
La neige était au rendez vous, ainsi, le chiffre d'affaire continuait à progresser ;
Nous réalisions durant l'hiver le chiffre de 15 millions de francs.
C'était encourageant.

 

 

 

 

 

 

 

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