Saison 1992 / 1993

 

 

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par Louis Lequette
 
"Qui en veut à Pra loup"  "Pra loup et la Satis ne sont pas en bonne santé "
Voici deux titres de la presse qui en disent long!
S'ils avaient été au courant, ils auraient titré : "qui cherche à prendre Pra loup!"
Delmars le député et ses mousquetaires (nom donné par la presse) m'avaient dit "Pra loup est une bonne affaire, tu nous la donnes ou cela fera du  mal", j'étais donc au courant...
 
Nous étions dans une impasse.
Pour que le plan soit recevable, il nous fallait renégocier les emprunts. Les banques étaient d'accord pour renégocier les taux, qui étaient  de 14% à 8% ou 10% et la durée. Cela devenait supportable pour autant que la neige tombe.
C'était le vrai risque, l'inconnu.
Contre ce risque, les banques voulaient la garantie d'une collectivité à la surface suffisante.
Le Conseil Général qui avait déjà accepté de donner sa garantie pour les emprunts accordés au taux de 14 % refusait de la translater sur les emprunts au taux de 8 ou 10%.
Seules des sociétés privées dont la surface financière était suffisante pouvaient se passer de cette exigence.
Jean Chabre affirmait "Il faut que Pra loup demeure à la Vallée "
Michel Lanfranchi n'avait pas apprécié que je ne le suive pas pour une reprise par la Sté de Jacques Ribourel soutenu par le Crédit du Nord. Cette société avait des problèmes de survie.
 
"A quelle sauce voulez vous être mangé?" soulignait le syndic....devant le tribunal!!!.
 
Je savais que je n'avais pas à faire à des enfants de cœur.
Plusieurs étaient déjà impliqués dans "des affaires" les mettant en cause personnellement.
Delmars soulignait "Pierre Rinaldi signe ce que l'on veut, il suffit de choisir l'heure...!"
 
Dans ces conditions...Adieu aux repreneurs privés......
 
Le conseil d'administration de la Satis gérait au mieux le présent. Il se penchait sur l'avenir proche de la société...ne sachant pas qu'elle n'avait plus d'avenir. Il était très difficile de rechercher la vérité dans les divers imbroglios. conseil du 21.01.92 et ne voir que l'intérêt collectif
 
Certains administrateurs se donnaient à fond alors que d'autres créaient des diversions "estudiantines". conseil du 21 avril 92
 
La préfecture faisait entreprendre un audit dont le but principal était la relance de 32 stations en difficulté. C'était le plan Baylet.
 
La partie technique incombait à Bernard Colomb et la partie financière à Joseph Iphergan.
De ces études il ressortait que le pôle Allos Pra loup était essentiel à l'économie des vallées, que la liaison entre Allos et Pra loup était primordiale pour l'image des deux stations, mais que la rentabilité de ce secteur était aléatoire.
Cette image de marque, avait été  inscrite au quatrième plan d'équipement de la montagne.
Toutes les stations cherchaient à créer des "espaces", des grands domaines appréciés par les skieurs pour satisfaire le besoin d'aventure , de dépaysement.
 
Toutes les démarches de la commune étaient faites dans la plus grande transparence et la plus grande information des élus et administrateurs.
 
La chambre régionale des comptes confirmait le doute sur la liaison Allos Pra loup et concluait à l'obligation de trouver un repreneur privé ou à obtenir l'aide de collectivités "dont le devenir est étroitement lié au sucés de la station de Pra loup".
 
La transparence totale dans toutes les démarches ne favorisait pas toujours les négociations, elle favorisait les interprétations, parfois fallacieuses, mais au moins, elle nous mettait à l'abri des combines. information au conseil municipal
 
Il nous restait des réserves foncières qui étaient convoitées par des repreneurs, tel Ribourel.
Mais elles pouvaient aussi amener des aigres fins avec leurs déviations.
Le ministère de l'équipement était donc consulté.
Puisque nous percevions que le Conseil Général ne travaillait apparemment que sur la reprise des remontées mécaniques et que sa volonté s'imposerait, il nous fallait préserver le foncier bâti et les réserves foncières de la Satis pour l'équilibre des comptes lors de la liquidation.  direction départementale de l'équipement
 
Il est évident que face à la presse, la présentation de notre avenir était exposée plus sereinement.
Il était inutile de noircir le tableau devant les repreneurs et encore moins de jeter le discrédit sur une station qui devait attirer la clientèle pour la saison d'hiver et ceci... quelque soit le gestionnaire.
Le président de la CRC, précisait "qu'une collectivité n'a pas à prendre de risque...que les garanties d'emprunt accordées par les ommunes...représentent de véritables bombes à retardement"
 
Le FDES exigeait ces garanties des collectivités.
J'avais fait observer en son temps qu'indirectement ces garanties rendaient la collectivité dépendante de la gestion de son concessionnaire sans avoir la possibilité de pouvoir intervenir.
Les Sem étaient au moins directement responsables mais "il faut beaucoup de vertu pour être administrateurs d'une Sem. Nées en Belgique d'une volonté social-démocrate...." adaptées à l'esprit Français, elles ressemblent à une mauvaise histoire Belge "
Cette appréciation se confirmera avec la Sem Ubaye Développement...
articles de presse, sauver la satis, quel avenir, les blues.....
 
Le 5 janvier 1993, le Préfet Louis Montchauvet adressait aux mairies son arrêté portant création de la communauté des communes.
Dès la parution du décret, Leader Pub, sous la plume de Serge Rinaldi, écrivait que la communauté le chargeait de l'édition des  documents publicitaires. Un avant goût des privilèges!
 
Les contestations suivirent immédiatement de la part de La Bréole et du district de la rive gauche de Serre Ponçon. Ils demandaient au Préfet d'annuler son arrêté. Un bras de fer s'engageait. Cette affaire était portée devant le tribunal administratif. la bréole
 
La polémique sur l'inter communauté interpellait le gouvernement.
 
La répartition des sièges ne correspondait pas aux ressources fiscales de chaque commune.
 
Le conseil municipal attirait, courtoisement et sans succès, l'attention sur les problèmes et iniquités posés.
Ce n'est que le 19 juillet que les communes se prononçaient pour le transfert de leurs compétences en matière touristique à la communauté. Philippe Gausset  attendait dans sa voiture, une Saab immatriculée à Lyon, le résultat du vote de la communauté.
Lorsqu'il me vit il se cacha. Je fis exprès de venir lui annoncer "Vous aurez Pra Loup"
 
Avec René Céze le maire conseiller général d'Allos nous le connaissions. Il nous avait rendu visite le 28 mai, histoire de préparer le terrain psychologique. Nous nous étions concerté et nous étions tombé d'accord qu'il fallait éviter que nos stations soient menées par l'affairisme.
On ne peut mieux résumer sa moralité et ses dispositions qu'en citant au mot à mot ..ce qu'il aurait mieux fait de ne pas nous dire.
"Je profite du contexte politique pour me faire de l'argent"
Nous savions que sa seule compétence en matière de sports d'hiver était Val Fréjus et que la Chambre Régionale des Comptes sur demande du préfet de Savoie, avait "épinglé" le contrat dit de sous-traitance, entre la Sem et Transmontagne.  Valfréjus épinglée
 
Rien n'est secret très longtemps.
J'étais informé qu'en sous mains le sous préfet travaillait à l'avenir de la station, dont les actifs seraient transférés à une structure publique et que la gestion serait assurée par un privé. C'était déjà l'ombre de Transmontagne.
Les négociations avec les  privés devenaient inutiles. Elles étaient poursuivies pour la forme...
 
J'adressais au sous préfet, une lettre pour faire le point. Elle sera communiquée aux intéressés mais malheureusement pas à la presse. J'alertais le Ministère du Tourisme sur la tenue de ces négociations avec Transmontagne à l'insue de la commune et de la Sem.
La référence à la Sem Jausiam aurait peut-être, et qui sait, alerté l'opinion.
L'intérêt de cette indiscrétion était de nous fixer sur l'avenir " dictée par des raisons politiciennes sous couvert d'un sauvetage"
 
Le conseil de la concurrence en date du 9 juillet 1991 avait relevé des pratiques d'ententes dans des appels d'offre lancés par la ville de Barcelonnette, la commune du Lauzet, le Sivom, et le département, nous savions ce qui nous attendait! lettre au sous préfet
 
Forcalquier et Digne dont les Maires étaient Delmars et Rinaldi avaient des soucis avec le financement ou la passation de marchés avec des associations "dites.. intermédiaires" ou des investissement communaux dispendieux. La justice s'en préoccupait! La presse relatait!
 
Un tel constat d'irrégularités ne pouvait qu'en annoncer d'autres...
Nous avions en face de nous des gens spécialistes....de la chose publique!
 
Devant ce constat, et les difficultés que nous avions, nous demandions à la Chambre Régionale des Comptes de veiller à la mise en place de la structure qui allait exploiter la station.
La réponse est décevante.
"nous serons amenés à examiner la gestion du Syndicat mixte et celle de la Sem Ubaye " Développement " 
La CRC ne juge qu'après … effectivement, elle jugera et condamnera...trop tard!
 
Nous étions obligés de demander au tribunal de commerce un nouveau délai.
Il fallait voir clair.
Le 8 juillet le tribunal décidait de reporter en septembre sa décision.
Cette décision du tribunal permettait de relancer les négociations avec les banques et de rechercher des groupes privés d'une surface financière suffisante. Elle permettait aux "mousquetaires"  d'affiner leur volonté de contrôle.
 
Les repreneurs privés ne manquaient pas.
 
- La SEERC souhaitait gérer la station. Son directeur régional, Monsieur Maliver, fût appelé le 13 juillet, au siège de la Lyonnaise ou Jérôme Monod le pria de ne pas faire concurrence à Transmontagne. Il fût nommé à Lille.
 
- Monsieur Guilluy avait une vue globale de la gestion d'une station. Il avait avec lui la Générale des Eaux, une banque du nord, un courtier en financement, un agent de change, une Sté organisatrice de festival. Il proposait une caution bancaire. Le montage de la reprise garantissait le département totalement. Il écrivait "à l'évidence, les conditions normales de concurrence ainsi que celles déduite de la loi Sapin nous apparaisse comme ne pas avoir été respectées."
Pas un destinataire ne fit cas de cette lettre. (préfecture, CRC, conseil général....) M.Guilluy: résumé de son projet de reprise
 
- Rémy loisirs avait fait preuve de ténacité dans sa région . Le Père Rémy y était qualifié de  locomotive de la Bresse. Il connaissait bien le sport d'hiver.
 
- Monsieur Shaeffer, Hôtel les Bergers, se portait candidat pour l'exploitation, mais il avait réclamé une indemnité à la Sem pour perte de chiffre d'affaire du restaurant d'altitude (dont il était locataire de la Sem) à la suite de la fermeture du télésiège des Molanes par manque de neige. Il avait produit pour  plus de 2 millions cent quatre vingt mille francs pour perte de chiffre d'affaire et était toujours en conflit et en retard de paiement de charges.
 
- Montagne plus, comme d'autres spécialistes de la montagne n'arrivait pas à avoir du Conseil Général les éléments permettant de présenter leur offre.
 
- Alpina Méribel était intéressé  mais demandait un délai jusqu'à l'automne 93. Il pouvait être dans les temps mais, les éléments ne lui furent pas communiqués.
 
- Super Dévoluy ne fut pas traité mieux
 
- Sogea, du groupe Saint Gobain - Progammalo sa de Madrid - le groupe Horus - le groupe Ines  -
- Provex – Mileli  se lassaient tous, comprenant qu'ils faisaient diversions.
 
- La STMB continuait à attendre le bon vouloir du Conseil Général.
 
Le Conseil Général de la Savoie, avec la Sté d'économie mixte DIANEIGE se mettait à notre disposition avec leur savoir et expérience. Leur présence n'était pas souhaitée....
 
 
La collectivité aurait pu avec le privé s'en sortir sans une dette, sans charge financière, sans risques.
Mais si Pra loup "restait dans la vallée" la maitrise financière échappait aux mousquetaires.
Les jeux étaient donc ficelés par eux.
 
Transmontagne proposait au Conseil Général des Alpes Maritimes de reprendre Auron et Isola.
Philippe Gausset ne trouva pas dans ce département "le contexte politique pour se faire de l'argent"
Son schéma était toujours le même, ne pas prendre de risque et émarger.   Transmontagne  schéma Auron Isola et Super Lioran
Le contexte politique était plus favorable dans le Cantal.
Il présentait le même schéma pour la reprise de Super Lioran, que le journal La Montagne allait bientôt qualifier "d'usine à gaz"
Il affirmait dans le Cantal qu'il avait contracté avec les élus des Alpes de Haute Provence et qu'il avait repris Pra loup.
Mes amis du Cantal me confirmaient qu'il aurait Super Lioran car le Conseil Général était dans les mains de la même majorité que celle de notre département!
Tout s'éclaircissait.
 
Pourtant, Pierre Rinaldi se mettait en colère en découvrant, le côté artificiel de Transmontagne.
Qui n'avait même pas pu libérer à 50% de son capital social.
Il affirma tellement son courroux que nous pûmes croire, mais un instant, que Transmontagne allait tomber en disgrâce, et que nous allions retrouver une saine concurrence.
Rien ne fît, les mousquetaires veillaient et ils savaient choisir le bon moment....pour le faire signer.
 
Le 19 juillet le Conseil Général  imposait au conseil municipal d'accepter son projet de délibération lui permettant de racheter les actifs de la Satis par un syndicat mixte à constituer.
La commune devait perdre la taxe communale, dite taxe montagne, qui serait transférée à la communauté des communes.
Elle acceptait le protocole bancaire, s'engageant à payer chaque année sa contribution d'un montant de 1 085 000F.
Le président Conseil Général, Rinaldi, le député Delmars, en présence du préfet, acceptaient que ne soit transféré que les "actifs d'exploitation", ce qui laissait à la Satis toutes les autres valeurs foncières bâties et non bâties, et les valeurs mobilières de placement.
La Satis avait 12 millions en banque.
Ces mêmes responsables politiques et le Préfet, en qui on ne devait que placer notre confiance, s'engageaient à amener à la commune des dotations budgétaires en provenance de la communauté européenne, du PPDZR, de la DDR et du plan montagne (état région département) dont le montant total s'élevait à 48 millions de francs.
Dans ces conditions la commune acceptait la contribution qui lui était imposée, tenant compte que le montant de la taxe professionnelle incombant à l'exploitation des remontées mécanique s'élevait à 750.000 francs, que les droits de passage sur les terrains communaux étaient fixés à 1,7% du montant du chiffre d'affaire et que les efforts de communication étaient pris en charge par la communauté, grâce au transfert de la taxe montagne.
L'effort était compensé. Projet de délibération 19/07/1993 imposé par le Conseil Général
Dès le lendemain les journaux annonçaient que le département prenait "les manettes".
 
Le 22 septembre le préfet autorisait la création du Syndicat mixte. Arrêté préfectoral N° 93-1848
Les rôles étaient inversés.
Le préfet, Louis Mauchauvet était sous tutelle politique et il n'appréciait pas.
Les "politiques" ne le trouvaient pas assez souple.
Il fût bientôt remplacé par un bon serviteur de la sénatrice, Michaud Chevry, de la Guadeloupe, qui lui enseignait ce que le monde élu ...attend d'un serviteur de l'état.
Un fusible....
 
Le 23 septembre je devais en ma qualité de doyen ouvrir la séance du Comité Syndical du syndicat mixte qui élisait son bureau et adoptait le projet d'offre de reprise de la Satis pour la transmettre au tribunal. Comité syndical du 23 septembre 1993
 
Ces formalités accomplies, le jugement du tribunal était acquis. Le plan de cession était homologué par le tribunal le 6 octobre, laissant à la Satis les fonds et valeurs mobilières (12 millions) les locaux commerciaux du Gray d'Albion, et les terrains à bâtir, situés à Molanes.
 
Tout le reste était vendu pour 1 franc.
le rappel des valeurs d'expertise s'impose :
le bâti : 7.566.923 francs,
les terrains : 17.725.381 francs,
le matériel en valeur d'utilisation : 59.378.600 francs,
 
La valeur d'expertise, avait déjà minimisé et de beaucoup les valeurs, des terrains, des studios du Signal, du foncier bâti.
On ne parlera plus des offres du privé pourtant plus avantageuse et représentant une autre garantie que celle "d'élus".  Mais derrière les élus il y a la garantie du contribuable.
 
Les politiques allaient remettre en cause ce plan de cession du tribunal.... renier leur parole... Homologation plan de cession
 
Bernard Goirand sur conseil de son père (un ami) me demandait à qui s'adresser pour revenir dans la vallée et diriger Pra loup.
Il m'envoyait son curriculum vitae de chez Agudio Poma filiale de Pomagalski Italienne.
Ma réponse fût claire.
Adressez vous directement à Transmontagne, car rien n'est fait dans la légalité, cette société est déjà désignée d'avance..
 
Ce fût fait ainsi.
 
Il fallait préparer l'hiver, que la saison soit réussie.
La date de transfert n'était fixée qu'au 15 décembre.
Je proposais d'assurer l'intérim et de réaliser les investissements nécessaires à la sécurité, à la maintenance, sous réserve de l'agrément du syndic.
Transmontagne qui était présent au tribunal avait demandé le licenciement du directeur Monsieur Biard. Préparation saison 93 94
 
Maitre Gillibert s'inquiétait.. pour la légalité de sa mission de Syndic.
Rinaldi imposait la présence de Transmontagne par la signature d'une convention d'assistance du 1 novembre 1993 au 15 décembre 1993 rémunérée forfaitairement 70.000 francs hors taxes.
Maitre  Gillibert était contraint (par la pression politique) de payer ces honoraires (hors plan) par la Satis.
C'était ni plus ni moins que du vol au détriment des créanciers, et de la Satis.
C'était Transmontagne qui avait rédigé le contrat, et l'avait envoyé directement par fax  dès le 10 octobre .
Maître Gillibert... m'écrivait... "la situation est, on ne peut plus délicate....si à l'issue de l'appel d'offre Transmontagne n'est pas retenue".   Diplomatie, soumission, ou innocence?
L'appel d'offre pour la délégation de service n'était pas lancé et ne pourrait pas l'être compte tenue des délais légaux imposés par la loi Sapin.
Le préfet avait publié l'avis d'information sur la délégation de service public fixant la date limite du dépôt des candidatures au 15 novembre 1993. Avis dépôt des candidatures et délibération!
 
Sous la présidence d'Henri Savornin la commission de dépouillement pour l'exploitation et la gestion des remontées mécanique se réunissait le 9 décembre à Seyne les Alpes pour arrêter la liste des candidats à la candidature.
En soit disant concurrence avec le Conseil Général représentant la Sem Ubaye, n'était retenu que la Sa les Deux Alpes loisirs et la Sté de Chamrousse.
Je faisais remarquer que ces deux candidats étaient administrateurs à Transmontagne.
Savornin me demandait de me taire car Gilbert Brun était là avec sa moralité bien connue et il ne faisait pas partie du clan.
De peur de revirement il faisait signer un pv simplifié manuscrit.  pv simplifié et candidats retenus
 
L'appel d'offre pourrait se faire sans crainte du résultat.
Les banques avaient toutes signé le protocole découlant de plan de cession. Elles ne craignaient plus rien le contribuable garantissait!  Protocole des banques
Dans l'attente de l'appel d'offre, devant respecter pour la façade la réglementation, le syndicat mixte passait avec convention pour "la période transitoire"
Il était prévu que cette période s'arrêterait en février et je devais intervenir pour qu'elle couvre tout l'hiver sans rupture dans l'exploitation de la saison. convention Transmontagne et additif
Transmontagne avait rédigé le contrat " à sa pointure "
 
Le 13 décembre était signé l'acte de cession avec prise d'effet au 15 comme prévu.
Rinaldi faisait un communiqué à la presse.
Tout baigne......
Je remettais les clefs.....presque heureux d'en terminer avec cette gestion bénévole qui durait depuis quinze années et surtout de sortir de toutes ces manipulations auxquelles je ne pouvais adhérer.
 
Ce n'était qu'illusion... ce n'était pas fini.
Je ne faisais pas partie du clan et j'étais donc considéré comme un adversaire.
Pour un adversaire rien n'est pire que de savoir que vous savez en face quelqu'un qui sait.
 
Ni Transmontagne qui assurait la gestion, ni le syndicat mixte n'avait prévu qu'il fallait de la trésorerie pour gérer la station dès le 15 décembre.
Sans respect pour le plan de cession du tribunal, ils demandaient à Maitre Gillibert de virer l'argent disponible de la Satis (12 millions) sur le compte du syndicat mixte.
Maitre Gillibert me consultait pour le principe car il savait que ces valeurs appartenaient à la Satis et à ses créanciers et qu'il risquait d'être attaqué pour détournement de fonds.
 
Ne pouvant pas payer les factures et surtout les salaires, Delmars député, et Chabre conseiller général (et notaire) affirmaient devant l'opinion public et par communication à la  presse que la maire d'Uvernet privait les employés de leur salaire.
Ils méconnaissaient le droit et la loi.
Delmars disait je suis député donc je suis la loi, je la fais!!
 
Pour ce faire valoir ils inauguraient le lac de Costebelle que nous avions réalisé.
Gaston et Vaginay représentaient l'association Avenir de Pra loup.
L'hiver allait être enneigé,  mais....

Dernier conseil Satis

 
 

  

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