Saison 1995 / 1996

 

 

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par Louis Lequette
 
Les journaux allaient titrer, le tribunal administratif de Marseille annule l'arrêté préfectoral conférant à la communauté des communes la  compétence en matière de sports d'hiver.
 
Qu'importe, la loi était violée, elle était mal violée, on allait mettre les formes et recommencer! Reprendre un arrêté !
L'APP, association des propriétaires s'inquiétait, non du manque de moralité mais de ses conséquences financières pour leurs propriétés secondaires
Inquiétude des propriétaires
L'amoralisme des affaires faisait la une, l'argent primait!
C'était le temps de l'amnistie. Une nécessité disait-on!  pour repartir d'un bon pied et conserver des élus ….mouillés!
Le Monde du 11 mai 1995
 
La commune de Vars avait repris la concession, l'exploitation des remontées mécaniques.
La SEDEV, son concessionnaire, voulait reprendre Pra loup, considérée comme étant une bonne et même une meilleure affaire. Le conseil général s'opposait encore!
Nous faisions le même chiffre d'affaire de remontées mécaniques.
 
Tout le monde aurait du s'inquiéter de voir les autres stations retrouver la croissance avec la neige naturelle ou de culture.
Pra Loup était aveugle ou ne voulait pas voir d'où venait l’effondrement de son chiffre d'affaire.
Comment soupçonner que tout cela venait de l'octroi de privilèges, ou… d'indélicatesses?
Il fallait ajouter à cette chute du chiffre d'affaire, le coût de la nouvelle gestion.
Tableau comparatif des C.A fourni par le service d'étude et d'aménagement de la montagne
 
Si l'hiver 1990/1991 notre chiffre d'affaire  avec la Sem Satis était proche de celui de Vars, 26.290 KF et 27.000 Kf, il en est tout autrement l'hiver 1994/1995, 21.000 KF et 43.000 KF.
En 2010 plus personne  n'osera plus comparer Pra loup avec Vars.
 
L'ASA, l'APP, SOS Pra loup, se chargeaient de la communication pour les élections qui approchaient.
L'ancien Président de l'ASA, Jourdan Barry, et l'adjoint, Monsieur Tréal décidaient de démissionner du bureau de l'ASA devant les attaques incessantes menées par le président de l’ASA, et ses acolytes.
Le président du Cheverny, avait attaqué la mairie pour préserver « son pré vert ». Il croyait pouvoir développer son « Ego », mais la cour administrative d'appel de Lyon lui donner tort.
La mairie avait donné un permis pour faire des chambres au lieu de faire une boite de nuit. Cette option était guidée pour maintenir le calme dans ce secteur et développer l'hôtellerie.
La cour de Lyon, rappelait, les règles de vote devant être respectées  par l'ASA de Pra loup et sa mission  en tant que « garante du droit des tiers du lotissement »
Rien ne fût entendu.
Ce nouveau président de l'ASA, un cousin de Chabre devait déstabiliser la commune puis devenir conseiller. CQFD
 
Le président du SMAP était mis en examen, pour recel, complicité de faux et usage de faux en écritures publiques. Complicité de détournements de fonds publics. Corruption. (ordonnance du 30 avril 1996) (dénonciation de la chambre régionale des comptes pour des faits remontant à 1987)
Ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel
Malgré cela, Pra loup lui conservait la confiance.
 
Il n'y avait pas lieu de s'alarmer... car on avait fait son choix... pour le montage avec Transmontagne.
Pourquoi s'interroger sur la moralité de ce « CLAN »  qui promettait d'amener de l'Argent...
 
Cet argent  «  ….l'argent qui corrompt....Verbatim » (voir le monde du 11 mai 1995 ci-dessus)
 
L'APP laissait, non seulement, s'accomplir une infraction à la législation portant sur l'exercice illicite de la profession par un agent immobilier s'attribuant le même sigle, APP, pour abuser les propriétaires, mais attaquait la mairie « qui nuisait au développement de cette agence ».
 
Oui mais....L'APP faisait campagne.
Son Président, Grotard dénigrait la mairie. Il était pourtant dans toutes les instances et néanmoins estimait être tenu à l'écart.
Un problème d'étiquette ou ... qui le rendait aveugle.
 
L'agence que défendait ce président allait être mise en cause par la FNAIM, Alpes Azur, et la DDCRF...
Elle allait être mise en cause avec Transmontagne pour tarif discriminatoire. Elle bénéficiait de tarifs très préférentiels sur les remontées mécaniques.
 
Encore une évasion du C.A. qui explique sa chute...
Une évasion, guidée par un objectif « pour recevoir, il faut donner, et pour donner il faut prendre »
Une moralité!
 
Deux ans après ce président allait reconnaître les déviations.
Deux lettres de l'APP pour la campagne et l'évolution deux ans après
 
SOS Pra Poup, P. Gaston, regroupait des propriétaires qui voulaient apporter leur obole pour sauver Pra Loup. L'intention parait bonne.
Ils ne se posaient donc pas de question, ne voyant pas qui les bernaient.
 
Ces affaires allaient avec le temps, toutes être révélées, portées devant la justice, devant la direction de la concurrence et des prix, le conseil supérieur de la concurrence.
 
Nous y reviendrons.
Elles rapporteront beaucoup aux bénéficiaires et coûteront très chers aux contribuables, qui les ignoraient.
 
Le conseil municipal alertait la chambre régionale des comptes, et le procureur de la République. Le conseil demandait un  contrôle de toutes les opérations de gestion et de transfert d'actifs...Là encore, il faudra du temps.
Lettre à la chambre régionale des comptes et au Procureur de la République
 
La justice a besoin de temps... et certains savent en profiter!
Nous alertions également le ministre de l'intérieur, c'était Charles Pasqua.
Lettre Charles Pasqua ministre de l'intérieur
Fallait-il y croire ?
Nous avons certainement fait une erreur, un boomerang!
Notre transparence donnait des armes au « clan » adverse.
 
Isola connaissait des problèmes. Sophie Deniau, belle fille de Jacques Toubon, ne cachait pas, que son beau père était visé à travers elle. Nous en avions parlé lors d'une rencontre au Sénat et comparé les difficultés qui devaient lui dicter la plus grande prudence.
 
Allos était obligé de passer sous l'autorité de Rinaldi et Delmars.
Le conseil général se vantait du sauvetage, de la solidarité.
Le conseil municipal et son Maire, étaient contraints d’accepter le dictat du clan
Horizons, en direct du conseil général
 
Une réunion en l'absence du Maire (même scénario qu'à  Uvernet) allait mettre immédiatement le feu aux poudres.
Le Maire René Céze, démissionnait et passait la main à son adjoint, Lanthleme.
Il faisait un choix moral qu'il allait confirmer lors des prochaines cantonales, faisant basculer le département de la droite à la gauche.
La morale contre son propre groupe majoritaire au conseil général.
Toutes ces difficultés auraient du ouvrir les yeux. La presse s'en faisait l’écho, celle de droite louait les sauveteurs, celle de gauche posait les vraies questions.
La  menace a fondu, - le conseil général, sauveteur ou fossoyeur?- il ne manque pas un bouton de guêtre
Même la Banque de France ne souhaitait pas entendre.
Banque de France
 
Les élections de juin 1995 allaient se passaient sans campagne, avec des procurations des électeurs guidés par l'ASA, L'APP, et SOS Pra Loup.
Ce fût une campagne des plus calmes.
Une campagne qui était dominée par les résidents secondaires votant par procuration, sur instruction ou sans instruction sur ce qui ce tramait!. Sur fond d'une information, affirmation  « Pra loup doit rester aux gens de la vallée »
Le journal de campagne
 
Les relations avec l'Asa se sont dégradées par la volonté de créer une ambiance hostile pour gagner les élections.
Le successeur de Monsieur Jourdan Barry, dont lettre ci-joint, étant le cousin de Chabre....en service commandé..
Nous verrons que la gestion de l'Asa devrait les conduire au contentieux tant son fonctionnement était fantaisiste, ne respectant aucune règle... pourtant rappelée par la cours d'appel administrative de Lyon. (Procès Loup Blancs /Asa -Valo du Cheverny)
Relations avec l’Asa
 
Ayant travaillé de 1959 à 1995, il y avait de quoi se fatiguer du monde... sauf des anciens que je  ne remercierai jamais assez. Remercier, ces anciens, pour leur droiture, leur parole, leurs actions, leur désintéressement personnel au profit de leur communauté, leur reconnaissance...
Ces anciens à qui l'on doit cette œuvre collective qu'est Pra loup.  Et d'autres s'attribueront sans vergogne.
Je tenais à le faire publiquement en transmettant le pouvoir
Le testament
 
Delmars plaçait deux de ses hommes de confiance pour bien contrôler Pra Loup.
Bruno Vaginay pour le poste de maire et son attaché parlementaire, Depierre pour veiller sur Vaginay. Depierre avait déjà eu pour mission de veiller...sur le conseil municipal.
 
Tous deux étaient inéligibles, non résidents, non inscrit sur les listes. Je laissais faire bien qu'une simple action devant le tribunal administratif aurait réglé cette infraction qui symboliquement marquait la vie de la commune.
Je laissais faire, comme un référendum.
 
Depierre vint s'excuser  d'avoir agit ainsi.
Malheureusement il décéda rapidement.
 
Ce conseil allait consolider le statut privilégié de Transmontagne au détriment des finances de la commune. Droit de passage, taxes montagne, participation à l'effort d'équipement (250 francs le m²), taxe professionnelle....
Tout cela allait déséquilibrer les finances et allait permettre de se plaindre chaque année lors du vote du budget et permettre de dire nous payons les dettes de la Satis!!
C'est ainsi que beaucoup d'élus pensent nécessaire d'asseoir la notabilité sur le dénigrement du passé au lieu de la bâtir sur les projets d'avenir.
 
C'est ainsi que se sentant libre d'agir, sans contrainte, sans surveillance, sans opposition, Transmontagne portée par « ses élus » allait pouvoir évoluer en toute impunité.
 
Pra Loup allait alors connaître des déviations, des affaires qui allaient être portées devant la justice, et qui firent le plus grand mal, si ce n'est à l'image superficielle de Pra Loup, mais à l'esprit de communauté que nous avions bâti et qui en faisait la valeur.
La Gestrim et la FNAIM, l'agence Alp Azur, Marmotel, allaient révéler ces déviations.
Mais comme toujours, il fallait du temps... à la justice et pendant ce temps là, le cancer rongeait.
 

 

 

  

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